La pelote, le nœud et la patience

J’aime bien tricoter, cela me détend tout en fabriquant quelques chose d’utile…Sauf qu’il y a des épisodes dont je me passerais bien : les moments où tu découvres un ENORME nœud incompréhensible et souvent indémêlable !

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Et là, c’est le drame : un nœud dans ma pelote…Comment vais-je réussir à surmonter ce conflit qui oppose Madame Pelote et moi ?

Mon état d’esprit d’hier :

« C’est pas possible, qui a fait ça ? C’est tout le temps pareil, je ne vois pas l’intérêt de continuer à tricoter, je suis là pour faire des mailles, pas pour démêler des abrutis de nœuds…ça m’énerve, je vais tirer dessus…Zut, ça a empiré la situation, j’aurais pu m’en douter, bon, j’arrête, plus envie de tricoter avec cette laine de m**** mauvaise qualité ! »

On dénote un magnifique manque de patience, une victimisation avec recherche de responsable et une évidente mauvaise foi qui pousse au défaitisme.

C’est fou tout ce qu’on découvre à partir d’une pelote !

Et puis un jour, j’en ai discuté avec ma collègue de travail, qui, elle aussi s’est mise au tricot avec un niveau bien plus avancé que moi. Elle m’a avoué qu’il lui arrivait souvent de faire des nœuds. Sauf qu’elle le vivait pas du tout comme moi. Et sa patience intelligente m’a fait réfléchir :

Elle m’a dit que quand elle voit un nœud, elle se dit qu’il va falloir le démêler avec bonne humeur car elle vit cela comme un jeu. Peu importe le temps que cela prend, elle considère que cela fait partie intégrante de l’activité tricot que de s’amuser à comprendre comment s’est entortillé le fil…Du coup, elle ressent une vraie satisfaction quand elle dénoue le cafouillis… »et au pire, je coupe et je fais un nœud, c’est vraiment pas grave ! »

Évidemment, à l’écoute de sa philosophie, je me suis sentie pas très fine… avec une magnifique marge de progression au niveau de ma réaction aux imprévus en général.

Du coup, cela m’a servi de leçon dans la vie. Et si on prenait les problèmes comme des jeux à démêler ? Et si on voyait du ludique, plutôt que de la corvée ? Notre regard sur les choses améliore bien plus notre qualité de vie que les choses elles-mêmes.

Du coup, ce soir, je tricote. Et il y a un nœud. Un GROS nœud. Cette fois, je n’ai pas juré. Je n’ai maudit ni l’inventeur de cette laine, ni ma manie de ne pas  vérifier que rien ne s’emmêle. J’ai tenté calmement de dénouer les poils laineux, j’ai essayé de comprendre. Au final, je n’ai pas réussi, alors j’ai coupé, sans incidence sur mon travail.

C’est tellement plus sain de rester calme face à un « problème », il y a toujours une réponse à tout, alors autant le faire dans la bonne humeur.

Cela peut vous paraitre évident, mais moi, il m’a fallut une histoire de tricot pour me faire la leçon 😀 : « La joie est en tout, il faut savoir l’extraire. » Confucius
Et vous, aujourd’hui, face à un imprévu, vous êtes plutôt ronchon comme « mon ancien moi » ou philosophe comme ma collègue ?

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9 commentaires

    • Super, j’ai de super lectrices ! Je n’en doutais pas, remarque ^^ Moi je dois travailler pour être optimiste. Le travail porte ces fruits mais j’admire beaucoup les gens pour qui c’est une nature ancrée ^^Profite de cette qualité (et dis à ton entourage de ma part qu’ils ont de la chance ah ah !!) bisous

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