Un article de National Géographic à lire absolument, tellement c’est riche de sens pour mieux se comprendre, et aussi pour comprendre l’utilité d’arrêter de faire n’importe quoi sous prétexte de progrès.
Extraits :
« Une étude de 2019 portant sur des vétérans australiens masculins de la guerre du Vietnam fournit des pistes supplémentaires quant à la façon dont le traumatisme peut transcender les générations.
Des chercheurs ont pisté les différences de méthylation dans l’ADN contenu dans le sperme de vétérans souffrant de SSPT (syndrome de stress post traumatique) et l’ont comparé à l’ADN de ceux n’étant pas atteint de ce trouble. Dix régions de l’ADN des vétérans souffrant de SSPT présentaient des schémas de méthylation différents par rapport à l’ADN de vétérans sans SSPT. Les changements étaient présents sur neuf gènes différents associés à des troubles psychiatriques comme le SSPT.
D’après l’étude, les schémas de méthylation chez les vétérans atteints de SSPT étaient liés à des problèmes de santé mentale diagnostiqués à leurs enfants. Dans leurs résultats, les chercheurs identifient également un unique schéma de modifications génétiques susceptible d’être hérité, « en particulier [des modifications] associés à la réaction de stress », selon Divya Mehta, enseignante-chercheuse à l’Université technologique du Queensland, en Australie. »
« Dans une série d’expériences visant à comprendre comment les animaux sont susceptibles de transmettre des informations concernant un traumatisme ancestral à leur descendance, Brian Dias, maître de conférences membre du Programme de développement neuroscientifique et neurogénétique de l’Université de Californie du Sud, a exposé des souris à un composé chimique à l’odeur semblable à celle des fleurs de cerisier et conjuguait cette odeur à une légère décharge électrique.
Les souris, naturellement, apprenaient à craindre l’odeur. Les deux générations suivantes de souris sursautaient lorsqu’elles sentaient l’odeur alors même qu’elles n’y avaient jamais été exposées. Brian Dias a par la suite répété l’expérience avec un autre composé chimique sentant l’amande. Cette fois-ci, un sous-groupe de souris a été soumis à la combinaison odeur / décharge ; et par la suite, on l’a exposé à l’odeur sans administrer la décharge. Avec le temps, ces souris n’interprétaient plus l’odeur comme une menace. Leur progéniture ne craignait plus l’odeur non plus. »
« Le mot « héritage » ne veut pas dire ici que les enfants présenteront toujours les mêmes signes de traumatisme que les parents. »
« Michael Skinner a par la suite testé l’exposition de rats au glyphosate, un herbicide. Ce produit chimique ne nuisait pas à la progéniture des rats. Mais chez les troisième et quatrième générations (les petits-enfants et les arrière-petits-enfants), le taux de maladies de la prostate, des reins et des ovaires, mais aussi le taux d’obésité et d’anomalies congénitales, était accru. L’examen du sperme révélait des modifications de la méthylation de l’ADN liés à la fréquence accrue des maladies.
L’étude suggère que bien qu’ils aient sauté une génération, les effets du glyphosate se transmettaient de manière épigénétique aux générations futures. »
« Certaines études suggèrent que même l’exercice physique peut influencer l’épigénome. «
Je termine ainsi par une bonne nouvelle 🙂
