Notons que je n’ai jamais recouvert mes cheveux blancs et on me le fait souvent remarquer.

Tenter de réduire la blancheur en agissant sur la santé

Objectivement je ne me sens plus du tout jeune et séduisante depuis ma maladie, alors les cheveux blancs en plus… Pourtant, objectivement, je ne trouve pas cela moche, mais dans l’inconscient collectif, blanchir c’est associé à dégénérescence. Ce n’est pas entièrement faux à mon sens.

Après quelques recherches, blanchir plus tôt que prévu peut être lié à une carence en Cuivre, Manganèse, Zinc, Fer, Omega 3, Sélénium…

En médecine chinoise, il est dit que le blanchiment des cheveux précoce est lié à un problème de rein et de foie ! Le blanchiment serait favorisé par une accumulation de déchets acides générée par la production trop importante de radicaux libres suite au stress oxydatif. Graisse saturée cuite, sucres, manque sommeil, stress, manque de repos favorisent les radicaux libres.

On peut toujours éviter, voire ralentir l’arrivée des cheveux blancs en prenant compte ces mesures saines.

Jouer avec ses blancs

Les mèches : mieux que la colo avec démarcation :

Être un homme aux cheveux blancs ou grisonnants, pas de problème : au pire on vous traitera de Georges Clooney. Pour une femme, il faut plutôt s’attendre à être comparée à une sorcière !

Du coup, je suis une petite joueuse car je fais du blond qui se mêle à mes cheveux blancs ; mon coiffeur m’aide beaucoup car je me sens plus lumineuse. Pour info, avant d’avoir mon syndrome, je pouvais faire mes mèches toute seule et cela revient nettement moins cher. Il suffit de demander conseils dans un magasin de coiffure. Si du jour au lendemain vous êtes prête à vous assumer au naturel, tout se fondera facilement. Les shampoings colorants qui estompent sont aussi une bonne option.

Se mettre en valeur avec cette nouvelle donne

Le blanc, c’est beau et on peut toute être belle avec, mais cela peut aussi faire fade et triste, alors parfois il faut réétudier la couleur de ses vêtements, rehausser son teint de bronzer et blush, jouer sur les accessoires comme les bandeaux, bijoux, et même fleurs dans les cheveux !

S’entraider entre Blanches tignasses

Discuter, rire des remarques en partageant

-Le groupe Facebook très bienveillant « Cheveux gris et blancs sans coloration » m’aide aussi beaucoup : à force d’échanger avec des personnes en transition, de voir la beauté de femmes blanches et grises, cela renforce mon envie d’accepter ma blancheur et de la voir comme normale.

-On peut aussi se motiver entre amies pour arrêter les colorations : les défis sont toujours plus faciles à plusieurs.

Avoir de nouvelles images en tête

Je n’ai pas l’énergie ni le goût de faire des colorations car globalement, je trouve que des fils blancs ou argentés, c’est joli, et je préfère cela à des repousses contrastées. Je tente aussi de me dire que, Marilyn Monroe en blanc platine, ou une fée platine blanche, cela a de la prestance, il faut s’enlever l’association trop systématique : blanc=mamy (mot non négatif). Blanc = aussi plein d’autres choses…Et d’ailleurs, on peut aussi être une mamy sexy, cela n’empêche pas.

Le blanc c’est la couleur de la maturité, de la vieillesse, mais aussi de la sagesse (d’où l’image de fée) ou même de la mode (des jeunes de 20 ans se colorent en blanc) et on doit reposer nos cerveaux :

Vieillir, c’est ok. « Vielle » est un adjectif neutre…donc j’espère devenir vielle un jour !

Se rider c’est ok aussi. On a vécu donc c’est normal d’avoir des expressions du visage qui en témoignent.

On peut être blanche et jeune ou vieux et coloré, peu importe, mais faire vielle ne devrait pas être une insulte…Les gens qui nous trouvent vielles à cause de nos cheveux blancs font juste un amalgame ou un transfert.

Pour le plaisir des yeux, des idées de crinières blanches jeunes ou pas : https://www.elle.fr/Beaute/Cheveux/Tendances/Pinterest-20-jolies-facons-de-porter-les-cheveux-blancs/Cheveux-blancs-et-accessoire-cheveux

Savoir répondre aux remarques

Le regard des autres sera dur car la société est très orientée. Mais les gens : on s’en fiche, il faut répondre des phrases types avec un grand sourire pour prouver que ce choix nous rend heureux :

-« Oui, je m’accepte au naturel, cela te dérange ? Et toi ? »

-« Oui, les hommes on ne leur dit rien de grisonner et moi, bizarrement, je n’ai pas l’argent et le temps de me colorer. J’ai le droit j’espère ? »

-« ah bon ? J’ai des cheveux blancs ? Mais quelle horreur, il faut tout arracher, vite ! » (jouer l’exagération pour leur montrer l’absurde de s’en inquiéter)

-« Négligée ? Et alors ? Tu as le droit de le penser, après, personnellement je préfère ne pas faire des critiques aux autres pour ne pas les blesser, cela ne veut pas dire que je ne pense rien de négatif sur ton apparence…Tu veux savoir ? « (j’avoue, la deuxième partie de la réponse est vraiment envoyé, à utiliser qu’en cas d’insistance !)

Éduquer à l’acceptation des différences

C’est bateau, mais pourtant la clé est bien dans l’apprentissage de la tolérance de la différence chez les enfants. On peut être petit, gros, vieux, blanc de cheveux jeune, on ne devrait pas être discriminé dès qu’on sort un peu de la moyenne ! Je souhaite que les parents accordent une grande importance à cela. J’ai d’ailleurs entamé d’écrire un conte au sujet de l’acceptation des cheveux blancs. Peut-être sera t-il édité un jour.

Des petites citations sympas pour finir :